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CSI Miami RPG
CSI Miami. Entrez dans le monde des Experts à Miami. Là où gangs, meurtiers et dealers s'affrontent mais où les preuves et la justice sont toujours rendu en faveur de la police scientifique.
Feuille de personnage {Relation avec les personnages}: {Metier - Spécialités - Talents}: {Autres}:
Sujet: Sick cycle carousel [r.] Dim 5 Déc - 16:03
If shame had a face I think it would kind of look like mine.
De par son histoire, de par son passé et des multiples évènements qu’il avait dû traverser, Adrian n’avait jamais craint grand-chose. Et pourtant, en cet instant précis, il était mort de trouille. Il était clairement une tête brûlée et même si ses capacités de réflexions lui permettaient d’éviter de foncer droit dans une situation inextricable dont il lui serait difficile de se sortir vivant, il n’avait jamais craint d’être blessé ou même de mourir. Et en cet instant précis, le sang qui bouillonnait dans ses veines lui hurlait de revenir sur ses pas et de laisser parler l’adolescent qu’il avait mort et enterré des années auparavant, sa violence sans nom et sans limite avec. Quiconque osait toucher à un cheveu de sa Summer le paierait de sa vie. Il pouvait en perdre sa plaque, se retrouver derrière les barreaux, voire en être condamné à mort, il n’était pas le genre d’homme qu’il fallait mettre en colère. Cette dernière était terrible et ne laissait aucune échappatoire à celui dont elle serait l’objet. La réaction de James lui fit cependant un bien fou. Il était incapable de le regarder dans les yeux tant son esprit était préoccupé par le sort de sa meilleure amie mais elle fut comme un cataplasme froid sur sa chair brûlante. La présence à ses côtés du jeune homme était clairement un bienfait. Il ne put cependant que secouer la tête avant de le suivre jusqu’à sa voiture, tremblant de peur et de rage à la fois. Le chemin de retour jusqu’à la ruelle située à côté du bar où ils se trouvaient quelques secondes auparavant ne fut pas long mais lui parut être une éternité tant son cœur battait la chamade et se serrait tant dans sa poitrine qu’il l’empêchait de respirer. Il se passa la main dans les cheveux, fermant les yeux pour tenter de retrouver des battements de cœur moins désordonnés mais rien n’y faisait.
James avait à peine commencé à freiner devant le bar qu’Adrian sortait à toute allure de la voiture afin de se précipiter dans la ruelle. Il n’eut pas de mal à trouver sa meilleure amie et l’assaillant qui tentait à nouveau de lui faire du mal malgré la sévère trempe qu’elle avait dû lui donner au préalable. Le sang d’Adrian ne fit qu’un tour et il le frappa violemment à l’arrière de la tête. Le type évidemment ne se laissa pas faire et commença à lui reporter les coups. Seulement, il avait affaire au Adrian de la rue et nul n’avait le dessus avec un adversaire pareil. D’autant plus lorsqu’il était arrangé comme en cet instant précis. Il attrapa une barre de fer qui traînait dans le coin et commença à assener de violents coups sur la tête du sale type qui émettait des gargouillis d’agonie plus horribles les uns que les autres. Il n’entendit pas Summer qui le suppliait d’arrêter et il fut que James intervienne et ne l’éloigne de force d’ l’agresseur pour qu’il cesse de le massacrer littéralement. Les clients du bar étaient finalement sortis et les sirènes des ambulances et des policiers commençaient déjà à raisonner. Il allait avoir des ennuis mais il s’en fichait.
« Lâche-moi. »
Il se dégagea de James et se précipita sur sa meilleure amie, la prenant dans ses bras, s’enquérant de sa santé et tentant de la réconforter. Il la serra fort contre lui, caressant ses cheveux et déposant un baiser fraternel sur son front. Finalement, il posa son regard dans celui de James et ne le lâcha pas le temps que les ambulanciers n’arrivent pour s’occuper des trois blessés, dont un grave, présent.
Une heure plus tard,
« Merci. » murmura-t-il à l’infirmière qui finissait de panser son poignée.
Il était pas mal amoché. Son arcade sourcilière avait pris un sacré coup et il avait gagné des points de suture. Et son poignet droit était foulé. Mais en fin de compte, face au type, il s’en sortait pas trop mal. Ce dernier était toujours en salle d’opération et d’après ce qu’il avait compris, son pronostic vital était engagé. Il ne regrettait pas un instant ce qu’il lui avait fait subir et s’il avait pu le tuer, il l’aurait fait sans la moindre hésitation. Le seul remord qu’il avait était le gigantesque bond en arrière qu’il avait subi en frappant ce type. Summer l’avait vu et il l’avait vu dans son regard qu’elle avait été déçue, tout autant que soulagée. Elle allait bien. Il n’avait pas pu lui faire de mal, du moins pas ce dont il avait craint. Les cours personnels d’autodéfense qu’il lui avait imposé n’étaient pas restés lettre morte. Mais il demeurait qu’ils s’étaient accordé à dire par le passé que l’ancien Adrian ne devait jamais refaire surface. Ce qu’il avait fait.
Il sourit furtivement à l’infirmière lorsqu’elle s’éloigna. Il grimaça en passant la main gauche sur sa mâchoire qui souffrait pas mal suite à la violence des coups échangés. Il leva soudain le regard en percevant un bruit de pas proche et se figea instantanément en découvrant la silhouette de James dans l’embrasure de la porte. Il jeta un coup d’œil autour d’eux et constata qu’ils étaient seuls. Il se racla la gorge. Peut être devait-il s’excuser auprès du jeune homme. Il se souvenait de la façon dont il l’avait rejeté, de la manière dont il avait été obligé d’intervenir pour empêcher Adrian de tuer ce type, de la violence et de la folie qui avaient circulé dans ses veines. Il n’avait pas le courage de prononcer le moindre mot ou de subir son interrogatoire visuel. Non, c’était trop difficile. Il ne pouvait pas rester comme ça. Il ne pouvait pas le laisser pénétrer davantage dans son univers. Ca valait mieux pour lui qu’il en reste dehors.
« T’es encore là ? » finit-il par s’entendre dire, surpris du ton glacial et brusque de sa voix. Casse toi, voilà ce que cela signifiait.
James avait vu des choses dans sa vie, des choses pas vraiment agréables, du genre qui vous prennent aux tripes et qui ne vous lachent plus. Et il pensait honnêtement que les épreuves qu'il avait subie, les choses dont il avait été témoin l'avait protégé d'une certaine manière, qu'il était prêt à tout.
Il réalisa amérement que ce n'était pas du tout le cas quand il vit la réaction d'Adrian lorsqu'ils arrivèrent dans la ruelle. Déjà dans la voiture il le sentait au bord de l'explosion et il le comprenait, Summer étai la personne la plus importante dans sa vie, il ne pouvait pas la perdre, rien que la pensée que quelque chose de mal pouvait lui arriver...il en avait le résultat directement sous les yeux. Sans y penser il posa sa main sur son épaule, la serrant doucement, sentant les muscles tendus sous sa main.
Merde songea t'il, merde, merde, merde. James savait que la situation pouvait dégénérer et vite, jamais il n'avait vu le jeune homme dans un tel état et ça l'effrayait plus que tout. Il se gara devant la ruelle et eut à peine le temps de couper le contact qu'Adrian était déjà dehors, s'engageant dans la ruelle à côté du bar. James jura de nouveau et sortit son téléphone, composant le numéro d'urgence, sachant qu'ils seraient plus que bienvenue dans quelques minutes. Il courut pour rejoindre Adrian et resta figé quelques secondes, prenant la scéne qui se jouait devant lui en compte. Adrian venait d'attraper une barre de fer et se dirigeait vers l'agresseur de Summer qui semblait déjà avoir prit une belle correction. Les cris de la jeune femme le sortirent alors de sa torpeur et il courut vers elle l'examinant rapidement du regard, constatant avec soulagement que le pire avait été évité. Il se tourna vers Adrian et l'agresseur, suivant le regard affolé de Summer. En quelques secondes il fut derrière Adrian, le ceinturant pour l'empécher de porter d'autre coups au jeune homme qui agonisait à leur pied. Il usa de sa force pour le faire lacher prise sur la barre de fer et le faire reculer le plus loin possible de l'agresseur.
Quand il lui intima de le lacher, James relacha un peu son emprise sur lui. Il sentait encore la rage qui irradiait de lui et ne voulait pas qu'il fasse une connerie même si c'était déjà bien partit. Adrian finit par se dégager seul et au grand soulagement du laborantin il rejoint sa meilleure amie. Au loin les sirènes se faisaien entendre. James entendit alors les voix des clients et, fouillant dans sa poche, sortit son portefeuille et montra son insigne à la foule.
"Eloignez vous messieurs dames, retournez dans le bar." cria t'il même s'il savait que peu l'écouterait. Lui se dirigea vers l'agresseur, ignorant la vision et l'odeur du sang qui emplit ses narines quand il se pencha vers lui. Il prit son pouls au niveau de son cou et soupira de soulagement. Il était vivant. Certes il ne le méritait pas mais pour Adrian c'était une bonne nouvelle. James leva son regard vers Summer et Adrian et croisa le regard de ce dernier. La colère n'était plus là, l'inquiétude avait prit sa place.
De nouveau le temps sembla s'étirer, James n'aurait pu dire depuis combien de temps ils se regardaient en silence, le laborantin ne sachant que dire, que faire. Les ambulanciers arrivèrent rapidement et lui demandèrent de s'éloigner de l'agresseur alors qu'une autre équipe se dirigeait vers Adrian et Summer. Une secouriste s'approcha de lui, voyant qu'il avait également du sang mais James la remercia, lui n'avait rien, juste quelques bleus. Ne pouvant monter dans l'ambulance, il remonta dans sa voiture, fonçant vers l'hopital le plus proche.
***
James dut attendre dans la salle d'attente pendant ce qui lui sembla des heures avant qu'une infirmière ne vienne le chercher et le conduise auprès de Summer qui se reposait. Normalement c'était interdit car il n'était pas un membre de la famille mais James connaissait bien l'infirmière, l'ayant aidée avec un ancien petit ami trop collant. Il ne put cependant rester longtemps et il s'assura qu'elle était bien prise en charge avant de demander après Adrian. Les yeux de cocker plus tard il se trouvait devant la chambre où il était soigné, l'observantau travers de la fenêtre alors que l'infirmière terminait de le soigner. Il ne put s'empécher de repenser à ce qu'il s'était passé dans la ruelle, la rage d'Adrian, son acharnement sur l'agresseur de Summer. Oh James le comprenait, il savait à quel point on pouvait aller quand quelqu'un qu'on aimé était en danger. Il ne le jugeait pas, il voulait juste être avec lui, il voulait comprendre...Il voulait s'assurer qu'il allait bien.
L'infirmière sortit après quelques minutes et James la salua avant de s'avancer vers la salle s'arrêtant dans l'embrasure quand Adrian leva son regard vers lui. Le laborantin le regarda de haut en bas, cataloguant ses blessures, sentant le sang se glacer dans ses veines. L'agresseur de Summer avait de la chance d'être en soins intensifs. James s'apprétait à lui parler mais Adrian fut plus rapide que lui. Il déglutit face à sa question et au ton employé mais si Adrian pensait le faire fuir il était tombé devant plus tétu que lui. James s'humecta les lèvres et s'avança dans la pièce, refermant la porte derrière lui.
"Oui encore."
Il resta quelques minutes contre la porte avant de venir vers le détective, prenant le tabouret de l'infirmière pour s'asseoir dessus, faisant attention de ne pas envahir l'espace d'Adrian.
"Je voulais m'assurer que vous alliez bien. Je reviens de la chambre de Summer, un agent est stationné devant sa porte, au cas où."
James devait se retenir pour ne pas se rapprocher d'Adrian et le prendre dans ses bras. Il avait vu un aspect du jeune homme qu'il ignorait, un aspect qu'il devrait apprendre à appréhender parce que malgré ce qu'il s'était passé, le laborantin ne se voyait pas loin d'Adrian, il ressentait encore ce besoin de le toucher, de sentir sa peau sous ses mains.
"Comment tu vas ?" demanda t'il, presque un murmure entre ses lèvres.
Adrian Sokoloff
Messages : 25 Date d'inscription : 27/09/2010
Feuille de personnage {Relation avec les personnages}: {Metier - Spécialités - Talents}: {Autres}:
Il avait tant travaillé sur lui-même toutes ces années durant. Il était parvenu à maîtriser cet aspect de sa personnalité qui en effrayait plus d’un, lui y compris. Il n’aurait jamais souhaité se revoir à nouveau dans un tel état. Les visites à l’hôpital, le séjour derrière les barreaux, la crainte des représailles, il ne voulait plus avoir à revivre ça. Il y était parvenu et la vie qui semblait s’offrir à lui à Miami lui promettait un avenir radieux. Une ambiance de travail sereine, sans suspicion ou crainte de terroriste à chaque coin de rue, un grand appartement agréable, une meilleure amie bien présente malgré la distance et puis James. James qui était entré dans son existence et l’avait illuminé sans qu’il ne s’en rende compte. Qui avait donné des couleurs à sa vie en noir et blanc, tant et si bien qu’il se demandait comment il avait pu vivre sans lui jusqu’à présent et comment il allait pouvoir survivre sans sa présence à ses côtés. Parce qu’il avait parfaitement conscience que ce temps était révolu. Qu’il avait suffit d’un sale type pour faire voler en éclat son existence bien tranquille et heureuse. Que désormais, il allait connaître à nouveau l’odeur anisée des hôpitaux, le sombre des barreaux, le regard sévère du juge et des jurés, la crainte pour Summer et la vie sans James. Quel être sain d’esprit accepterait de continuer un bout de chemin avec un type qu’il connaissait à peine mais dont il venait d’être témoin de son plus noir secret. De sa partie la plus sombre. Et pourtant, James se tenait dans l’embrasure de la porte. Adrian aurait tant aimé se lover dans ses bras, poser sa tête sur son épaule et se laisser aller contre son torse en criant et en pleurant face au retour de cette personnalité qu’il détestait. Mais il ne pouvait pas. Et la voix timide qui lui criait de le faire n’était que trop étouffée par sa décision inéluctable de le sortir de son existence. Il appréciait James, même plus que ça. Et c’était la raison pour laquelle James devait sortir de son existence. Pour son bien. Peu importait les moyens pour y parvenir.
« Tu devrais partir. On n’a pas besoin de toi. »
Il lui lança un regard froid et indifférent. Son visage était à nouveau fermé sous les bleus et les écorchures. Il avait enfin maîtrisé le monstre assoiffé de sang et de violence qui se tapissait dans les recoins les plus sombres de son esprit, mais pour ce faire, il avait également dû faire taire le véritable Adrian qui ne se révélait qu’au contact de sa meilleure amie et qui était le seul capable de se laisser approcher par James. Il se redressa, se tenant bien droit, ne lâchant pas de son regard froid et indifférent le laborantin lorsque ce dernier s’installa sur le tabouret de l’infirmière. Qu’attendait-il ? Qu’il le remercie pour être intervenu et l’avoir empêché de commettre un meurtre ? Il regrettait réellement qu’il l’eut fait. Il n’avait que faire d’aller en prison, voire dans le couloir de la mort. Ca ne l’effrayait pas plus que ça. Quant au fait d’avoir un mort sur la conscience, ça ne le touchait pas. Ce n’aurait pas été le premier. Et seul le premier comptait. Il avait 14 ans.
« C’est plutôt un agent devant la porte de ce type qu’il faudrait mettre. »
Sa voix était métallique, indifférente et laissait présager un meurtre de sang froid. Il n’en serait pas capable évidemment mais ce n’était pas l’envie qui lui en manquait pour autant. Le silence s’installa entre les deux jeunes gens pendant quelques instants jusqu’à ce que James lui demande d’une voix douce comment il se portait. Son cœur manqua un battement mais il n’en montra rien. Tout comme il ne montrait pas les larmes silencieuses qui l’étreignaient. Son regard continuait d’examiner froidement le séduisant britannique. Le destin était particulier dans ses choix. Il était difficile d’imaginer qu’une heure auparavant, Adrian se laisser aller et caresser la peau du jeune homme qui se trouvait face à lui désormais. Et voilà qu’ils s’observaient froidement, du moins du côté du new-yorkais. Non, James devait partir pour sa propre sécurité. Et le jeune homme aussi, pensa-t-il fugacement. Il devrait peut être repartir avec Summer dès qu’elle irait mieux, partir avec elle sur la côte Ouest et veillait sur elle, ne plus jamais la quitter pour éviter que ça ne se reproduise. L’aider à se reconstruire. Et l’aimer comme jamais aucun homme ne pourra l’aimer, pas même les membres de sa propre famille. Ils n’étaient pas du même sang, certes, mais c’était plus fort encore. Ils s’étaient choisis.
« Je vais bien. » répondit-il dans un murmure avant de poser son regard indifférent sur la fenêtre où le personnel hospitalier exécutait ses allées et venues habituelles. « J’irai mieux quand tu seras parti. » ajouta-t-il froidement.
C’était faux, bien évidemment. Il avait besoin de lui à ses côtés plus que jamais. Il avait besoin de ses bras pour chasser les démons qui commençaient déjà à l’assaillir. Il avait besoin de la fraicheur de ses mains pour abaisser la fièvre de rage qui continuait de courir ses veines dans une colère froide et terrible. Il avait besoin de ses baisers pour s’ancrer dans le moment présent. Il avait besoin de ses caresses pour apaiser ses douleurs. Mais jamais, il ne se l’avouerait. Pas maintenant.
Le regard froid d'Adrian perça son coeur comme des poignards. Il savait qu'il ne devait pas le prendre personnellement, qu'Adrian n'avait pas eu une nuit facile. Il n'empéchait que la douleur pulsait dans corps et son coeur. C'était à cause de cela qu'il n'ouvrait pas son coeur aux autres, son coeur avait déjà été trop marqué par les expériences passées et il savait qu'il ne supporterait pas de nouvelles marques.
"Non...je ne peux pas, j'ai..."
Il détourna le regard quelques secondes avant de reprendre. C'était tellement plus facile de parler quand son estomac ne jouait pas au yoyo avec lui.
"J'ai besoin d'être sûr que tu vas bien Adrian."
Il savait que le jeune homme avec qui il avait été, durant la leçon de billard et ensuite dans les toilettes, n'était plus là. L'homme qu'il avait devant lui était dur, froid, les protections étaient remontées suite a l'événement de cette soirée. Mais James en avait assez de jouer, de tourner autour du pot alors au lieu de lacher l'affaire il s'avança, s'asseyant sur un tabouret. Il savait que s'il ne prenait pas sa chance maintenant il perdrait Adrian et il savait qu'il ne pourrait pas le supporter. James connaissait peu de choses sur Adrian et ce qu'il avait aperçu de lui cette nuit aurait du déclencher toutes les alarmes dans son cerveau. Et pourtant James ne voulait pas laisser le jeune homme parce qu'il savait qu'il y avait plus que cette part sombre en lui. Bordel lui même avait une part d'ombre qui ferait fuir n'importe qui, peut être même Adrian. Mais ça il ne pourrait le savoir que s'il poursuivait l'aventure sur laquelle Adrian et lui s'étaient engagés.
"Ils en on également un devant...mais vu toutes les portes avec badge à passer, ils pensent qu'il y a peu de chance pour que tu l'atteignes...et j'espére que tu ne vas pas être assez stupide pour le faire. Il a eu sa leçon Adrian, crois moi il ne fera plus de mal à personne."
James savait que le jeune détective en avait fini avec l'agresseur de Summer. L'adrénaline causée par la vision de la ruelle était retombée et même si la rage était toujours là, le jeune homme avait reprit ses esprits et il ne ferait pas l'imbécile. D'autant plus que Summer allait avoir besoin de lui plus que jamais après les évènements de cette nuit. Il ne put s'empécher de frissonner, quelques secondes en repensant à la scène, la calquant sur ce que lui avait vécu. Il ne le souhaiterait pas à son pire ennemi alors Summer...elle était extrêmement chanceuse et débrouillarde.
Finalement James se lança et posa la question qui lui brulait les lèvres, avec un ton qui ne lui était pas familier. James craignait de faire partir Adrian, qu'il sorte de la chambre et qu'il ne le revoit plus jamais. Il se figea à sa réponse, comme si d'un coup toute la chaleur dans la pièce s'était évaporé. Les mots se répétaient dans sa tête, telle une litanie, autant de coup, autant de larmes qu'il sentait emplir ses yeux. James n'avait plus pleuré depuis de longues années, depuis que les cauchemards avaient cessé pour être exact. Mais à ce moment précis, ces simples suffirent à le faire basculer dans un état où il se sentait faible, petit, sans défense. Et il détestait Adrian pour ça, pour le faire ressentir de telles choses, mais dans le même temps, son amour était bien là, pulsant, cherchant à surpasser l'émotion négative.
"Je sais que tu ne penses pas ça..." finit il par répondre après quelques minutes d'un silence pesant. Il se leva et marcha lentement vers le détective, tout son corps tremblant, les larmes prêtes à rouler sur son visage. Il s'arrêta à moins de quelques centimètres d'Adrian, cherchant le contact avec lui mais le jeune homme semblait déterminer à observer ce qu'il se passait à l'extérieur. James ouvrit la bouche mais se ravisa au dernier moment et finalement prit le visage d'Adrian dans ses mains et le fit se tourner vers le sien, ses yeux bleus rencontrant le marron de ceux du détective.
"Je suis là Adrian...pour toi...parce que je sais que ce que j'ai vu ce soir dans cette ruelle..."
Il secoua la tête et déglutit, la chaleur sous la paume de ses mains était si forte, c'était comme si elle se transmettait à son corps, comme s'ils étaient faits l'un pour l'autre, comme deux pièces d'un puzzle dont les bouts étaient écornés mais qui tenaient encore debout.
"Ce n'est pas toi...j'en suis certain. Et je ne te laisserais pas t'enfuir."
Adrian Sokoloff
Messages : 25 Date d'inscription : 27/09/2010
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Ce n’était pas la première fois qu’il était confronté au rejet. Il avait vécu cette situation et plus que tout autre, il savait combien elle était douloureuse. Mais à la différence, c’était que cette fois-ci les rôles avaient été inversés et les sentiments plus forts même s’il n’était pas prêt de l’avouer. Cependant, la douleur était toujours la même, déchirante, implacable, insurmontable. Il avait toujours pensé que celui qui faisait mal ne souffrait pas. Finalement, il en voulait moins à Michael désormais qu’il savait ce qu’il avait du ressentir. Il comprenait désormais. Mais pour autant, il maintenait fermement sa position. Le fait d’en avoir été victime une fois ne faisait que renforcer ce qu’il avait décidé de son avenir et de James. Ce n’était pas parce qu’il savait combien on pouvait être détruit en étant rejeté de la sorte qu’il allait revenir en arrière. C’était une décision qu’il avait prise. Elle était peut être irréfléchie. Elle était peut être mauvaise mais peu importait. Il se tenait toujours à ses décisions. Même si son cœur en saignait.
Il garda le silence lorsque James lui confirma qu’il avait juste besoin de voir comment il allait. Il n’avait pas besoin de dire davantage que ce qu’il avait dit. Cette situation était déjà suffisamment difficile pour lui, il n’avait nul besoin de se faire souffrir davantage. Sa voix finirait bien par le trahir. C’était la seule chose qu’il ne maitrisait pas dans son apparence physique. Ca et les battements sourds et douloureux de son corps qui le suppliait de se jeter dans les bras de James et de lui dire qu’il tenait à lui comme jamais il n’avait tenu à aucun homme. Pourtant, il avait eu quelques relations sérieuses, quelques aventures sans lendemain, quelques coups d’un soir. Mais jamais, il n’avait ressenti ce qu’il ressentait avec lui. Pas même avec Michael qui avait pourtant été son premier amour. Du moins l’avait-il cru. Mais les sentiments d’alors étaient bien fades comparés à ceux qui l’étreignaient dès qu’il posait le regard sur le laborantin.
Il grommela et jeta un regard noir à ce dernier. Non, il n’était pas stupide au point d’aller achever le travail, même si ce n’était pas l’envie qui lui en manquait. Mais le tuer ne ferait que le sauver. Il allait passer un mauvais quart d’heure en taule. Il allait s’en assurer. Et si possible, il ferait en sorte d’être emprisonné dans la même que la sienne s’il ne pouvait couper court à la condamnation. La légitime défense pouvait-elle tenir dans cette situation ? Il s’était bien acharné tout de même … Un psy et ça fera l’affaire lui aurait dit Summer. Mais Summer était à l’étage. Le jeune homme se raidit lorsque James reprit la parole après le silence douloureux qui s’était installé entre eux suite aux paroles particulièrement mesquines et mensongères qu’il avait prononcé. Bordel, c’était déjà assez difficile comme ça pour qu’il tienne bon et ne cède pas à ses envies et ses désirs. Si James se rapprochait de lui encore davantage, s’il plongeait son regard dans le sien, il n’était pas sûr que sa volonté ne s’envole en fumée. Il cessa de respirer jusqu’à ce qu’il ne lui soit plus possible de faire autrement que de se laisser enivrer par l’odeur du jeune homme installé en face de lui qui lui lançait un appel désespéré. Il crispa sa mâchoire, évitant soigneusement le regard de James, et laissant ses paroles couler sur lui comme l’eau le fait sur un imperméable. Bien sûr que c’était un mensonge. Mais il préférait qu’il se mette à la détester plutôt que de lui révéler la vérité.
Il déglutit péniblement et continua de montrer ce masque froid et indifférent qu’il avait toujours maîtrisé depuis sa plus tendre enfance. Adrian sursauta et grimaça lorsque James encadra son visage de ses mains. Il ne put s’empêcher de pousser un petit cri d’animal blessé. Bordel, il ne voyait pas qu’il était amoché et qu’une simple plume sur sa mâchoire causait des vagues de douleurs dans le reste de son corps ? Il se recula de fait naturellement et instinctivement dès qu’il sentit les mains de James sur son visage. Il avait conscience que cela pouvait être mal interprété mais après tout cette version, il la recherchait. La parole de trop visiblement. Il se figea suite aux derniers propos tenus par James et plongea finalement son regard dans le sien. Mais alors que les yeux bleus de James étaient doux, dans ceux d’Adrian des éclairs se disputaient la faveur des nuages noirs d’orage.
« C’est justement ça le problème. »
Il se dégagea d’un geste sec des mains de James. Il fit taire la douleur qui irradia le long de son échine dorsale, réveillant le souvenir ayant causé la cicatrice monstrueuse de son dos. Elle n’était de toute manière rien en comparaison de la souffrance qu’il sentait au fond de lui, à chaque minute plus grandissante. Il approcha son visage de celui de James, son regard se faisant plus perçant et froid que jamais. On pouvait y lire toute la violence de son âme, violence qui avait été réveillé par l’agression de sa meilleure amie. Ce monstre aux mâchoires d’acier qui était capable de tout ravager sur son passage sans se préoccuper des sentiments des uns et des autres, ni même de son propriétaire était à l’œuvre.
« Tu ne me connais pas, James. Tu ne sais rien de moi. Tu ignores qui je suis. »
Il se soustreya à la proximité troublante de James. C’était non sans mal qu’il avait résisté à l’envie de poser ses lèvres contre les siennes. Le souvenir de la douleur encore vive de la bagarre qu’il avait mené avait certainement dû avoir un rôle important à jouer.
Merde pensa James en voyant la réaction d'Adrian quand il prit son visage entre ses mains. Avec l'émotion et la pensée qu'il pourrait le perdre il avait oublié qu'il avait prit un coup dans la machoire et qe ça devait faire mal malgré les quelques heures qui étaient passées depuis l'agression. Il se mordit la lèvre pour ne pas montrer sa tristesse et sa déception face au rejet du jeune homme. La douleur était probablement une des raisons mais le laborantin ne pouvait s'empécher de penser qu'il voulait également mettre de la distance entre eux.
Ses dernières paroles semblèrent faire réagir Adrian, ce dernier tournant son regard marron vers lui. Et ce que James vit dans ses yeux le surprit, ce n'était pas le calme habituel qu'il y trouvait quand il le regardait parfois quand Adrian passait au laboratoire et que le jeune homme n'accroche son regard pour quelques secondes, emplissant alors son coeur de chaleur. Cependant cette fois ci ce ne fut pas de la chaleur qui entra en lui, c'était plus comme une douche froide, comme s'il se prenait un mur. Il fronça des sourcils en l'entendant, certes ils n'avaient pas élevés les cochons ensembles mais depuis le temps James avait une petite idée de qui était le jeune homme même s'il restait toujours un grand mystère à ses yeux, surtout lorsque Adrian lui donnait envie de choses dont il n'avait même jamais rêvé. Ce fut au tour d'Adrian de s'approcher de lui, son regard se glaçant au fur et à mesure, son corps presque pressé contre le sien. James du lutter pour ne pas le prendre dans ses bras. Pour ne pas caresser avec douceur sa joue meurtrie dans un espoir de le soulager un peu, si ce n'était pas physiquement au moins psychologiquement.
"Adrian..." tenta t'il mais ce dernier s'était déjà éloigné de lui, trop vite avant qu'il n'ai pu dire ou faire quoi que ce soit. James ferma les yeux quelques secondes, prenant une inspiration, tentant de calmer les battements de son coeur. Il passa une main das son visage et prit une large inspiration avant de se tourner vers le jeune détective qui lui demander une nouvelle fois de le laisser lui et Summer.
"Je sais ce que c'est d'avoir une part d'ombre en soit..."
Il s'approcha de nouveau de lui mais cette fois ci n'envahissa pas son espace vital. Il savait que dans son état de pensée il refuserait toute proposition d'aide, il lui semblait déterminé à le repousser, à s'éloigner.
"Et malgré ce que tu peux penser de toi ou de moi, je suis là. Si tu n'es pas prêt...je peux attendre...je ne pensais pas rencontrer quelqu'un qui..."
Les mots se bloquèrent dans sa gorge, il n'était pas fait pour parler de sentiments.
"...quelqu'un comme toi." finit il par dire. Il s'avança vers la sortie, dépassant Adrian, se forçant à ne pas le frôler, luttant pour s'éloigner de son corps, de sa chaleur qui avait éveillé ses sens et bien plus durant cette soirée. Il s'arrêta devant la porte et se tourna vers lui, observant sa silhouette longiligne. Il ne pouvait se résoudre à partir et à laisser le jeune homme seul.
"Tu feras attention à toi Adrian ?" demanda t'il, sa voix trahissant son état d'esprit.
[d'avance désolée pour cette réponse dont je ne suis pas super satisfaite]
Adrian Sokoloff
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Il n’était clairement pas bien. Un goût désagréable s’était répandu dans sa gorge, amer, et il avait du mal à le dissiper de son esprit. Il était parcouru de minuscules frissons qui parcouraient son échine dorsale avant de se répandre et de mourir dans chacune des particules de son être. Il n’aurait su dire quelles étaient leurs origines. La logique voudrait qu’elles soient causées par l’atmosphère froide et aseptisé de l’hôpital. Mais il en attribuait cependant l’origine au froid abyssal qui avait envahit son cœur au fur et à mesure où il rejetait James. Comment pouvait-il faire preuve d’un tel masochisme ? Pour la première fois, quelque chose s’était passée indubitablement entre le jeune homme et lui dès le premier regard échangé. Il fallait être aveugle, sourd et stupide pour ne pas se rendre compte de ce qu’il y avait entre les deux policiers. Et il fallait être incroyablement borné pour le refuser et le rejeter. Sa mère lui avait toujours dit qu’il était une véritable tête de bourrique. Il leva son regard noir sur James lorsque celui-lui assura savoir ce que c’était de posséder une part d’ombre. L’espace d’un instant, le jeune inspecteur qui était toujours si sûr de lui sembla décontenancé. Il avait du mal à imaginer James avec une part d’ombre. Mais comme il lui avait fait remarqué quelques instants plus tôt, ils ne se connaissaient pas le moins du monde au final.
Il garda cependant obstinément le silence. S’il ouvrait la bouche, il savait que les mots qu’il ne manquerait pas de prononcer, il allait les regretter. Il suffirait de trois fois rien pour qu’il ne s’excuse et ne lui avoue la vérité, qu’il ne pouvait se passer de lui, de ses lèvres, de ses caresses, de sa voix, de son regard, de ses discussions et de cette attraction magnétique et obsédante qui existait entre eux. Son cœur battit la chamade et il le sentit venir jusqu’au bord de ses lèvres. Il dut déglutir péniblement alors que son cœur se mettait à saigner et que sa tête se mettait au diapason. Il avait parfaitement conscience qu’il était en train de commettre la plus belle et la plus monumentale des erreurs de son existence. Mais il ne pouvait en être autrement. Il ne pouvait plus faire machine arrière. Sa décision était prise et il devait mettre un terme à cette histoire avant qu’elle ne soit trop avancée et ne lui cause des souffrances plus importantes encore.
Il l’observa du coin de l’œil s’éloigner vers la porte et se sentit soulagé de le voir sortir. Les mots qu’il prononça alors qu’il s’arrêtait avant de sortir lui brisèrent littéralement le cœur et il ignora quelle volonté lui permit de ne pas se précipiter dans ses bras et l’embrasser fiévreusement comme il en avait envie depuis qu’il était entré dans cette chambre neutre et insipide. Il se contenta d’hocher positivement la tête mais ne lui accorda néanmoins pas le moindre regard alors qu’il retournait s’installer sur son lit, lui tournant volontairement le dos. De cette manière, il ne lui signifiait pas seulement avoir tiré un trait sur les prémices de la relation qui s’était installé entre eux, il dissimulait la douleur qui se lisait sur son visage sans aucun détour.
Sa mâchoire se crispa lorsqu’il entendit la porte claquer derrière lui. Il ferma les yeux en prêtant attention aux pas de James qui s’éloignaient dans le couloir et il paria à cet instant précis que jusque sur son lit de mort, il continuerait de les entendre résonner dans sa tête comme une musique obsédante et douloureuse. Il eut l’impression de rester figer ainsi durant à peine quelques secondes, les battements sourds de son cœur remplaçant les pas de James. Il regrettait de plus en plus au fur et à mesure des secondes qui s’égrenaient. Les « si » s’amoncelaient et l’incitaient à sortir de cette chambre et de se précipiter vers le jeune homme pour s’excuser et lui expliquer qui il était vraiment, partager cette part d’ombre qu’il refusait et qui pourtant était partie intégrante et surtout lui avouer que s’ils ne se connaissaient que depuis peu de temps, il avait pris une telle importance dans sa vie qu’il ne se remettrait pas de son départ.
« Et merde. » murmura-t-il. « James. »
Il grimaça avant de se retourner et de se précipiter sur la porte pour courir après le laborantin. Malheureusement, il venait à peine de l’ouvrir qu’il se rendit compte que James avait déjà disparu, emportant son cœur avec lui.
« Monsieur Sokoloff ! Que faites-vous dehors ? Retournez immédiatement dans votre chambre. »
Il posa son regard sur l’infirmière au regard courroucé et trouva la force de lui adresser un faible sourire même s’il pleurait intérieurement. Finalement, il rebroussa chemin et revint s’installer sur son lit, attendant sagement que le médecin ne vienne lui délivrer son autorisation de sortie.
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Sujet: Re: Sick cycle carousel [r.]
Sick cycle carousel [r.]
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