Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
CSI Miami RPG
CSI Miami. Entrez dans le monde des Experts à Miami. Là où gangs, meurtiers et dealers s'affrontent mais où les preuves et la justice sont toujours rendu en faveur de la police scientifique.
And you break my heart over and over again (Adrian)
2 participants
Auteur
Message
James Hawkins
Messages : 32 Date d'inscription : 27/09/2010
Sujet: And you break my heart over and over again (Adrian) Mer 15 Déc - 22:10
A chaque pas qu'il faisait en s'éloignant de la chambre d'Adrian, James sentait son coeur se casser, encore et encore. Plusieurs fois il eut l'envie de s'arrêter, de marcher sur ses pas et le retrouver pour tout lui dire, ses sentiments pour lui, la peur que cela lui inspirait mais la peur plus grande et terrifiante de le perdre à tout jamais. Mais malgré tout cela, le laborantin ne se retourna pas, ne fit pas volte face et continua son chemin, sortant sur le parking et rejoigna sa voiture. Ce ne fut qu'à l'intérieur qu'il craqua, sa voiture la victime de ses coup de poings rageurs. Il ne savait pas contre qui il était le plus en colère, Adrian ou bien lui même mais une chose était sûre, l'amour ce n'était pas fait pour lui. Il le savait pourtant mais il n'avait pu résister à son attrait, à sa douceur, la chaleur agréable qui se propageait en lui. Après plusieurs minutes il démarra la voiture et quitta en trombe le parking, ne prettant pas grande attention aux autres voitures...
***
James avait un dossier à la main et s'apprétait à aller faire son rapport à l'inspecteur chargé de l'affaire mais avant cela il voulait prendre une tasse de café. Il ne savait même pas quelle heure il était, les analyses lui ayant prit une bonne partie de la nuit. Machinalement il se dirigea vers la machine a café et se servit un mug avant de réaliser qu'il n'était pas tout seul dans la pièce. Lentement il se retourna et constata qu'une grande partie de ses collègues étaient là, discutant en petit groupe, cachant le buffet au bout de la salle.
"Oh non..." murmura James, levant lentement les yeux pour voir la bannière accrochée au mur qui confirma sa crainte. "Bon départ Adrian" était marqué sur un linge blanc, avec de petits dessins pour agrémenter le tout. Il fallait dire que la nouvelle avait été plutôt subite, moins d'une semaine après l'agression de Summer. Depuis ce soir là James n'avait plus parlé à Adrian, enfin juste une fois, et encore... Bien sûr ils s'étaient croisés à de nombreuses reprises mais à chaque fois que son regard croisait le sien ou bien qu'il entendait sa voix, son coeur décidait de lui rappeler douloureusement ce qu'était d'éprouver des sentiments. Oh bien sûr James avait tenté de l'oublier mais de nouveau son corps avait décidé de lui jouer des tours et de ne faire que ce qu'il voulait alors James avait laissé tomber et avait décidé que la meilleure course d'action était d'éviter le plus possible le détective.
James scana rapidement la salle et constata qu'Adrian n'était pas encore là, et que personne ne s'était aperçu de sa présence. Bien, il pouvait encore s'esquiver et retourner à son boulot et à la fin de la journée, Adrian ne serait plus qu'un souvenir, un rappel de pourquoi il ne pouvait avoir la vie que tous les autres avaient. Discrètement, James se dirigea vers la porte mais alors qu'il allait l'ouvrir, quelqu'un fut plus rapide que lui et il se figea en tombant nez à nez avec Adrian. Le frisson qui le parcourut le prit de cours et il se cramponna à son dossier, pas question de montrer au jeune homme quoi que ce soit.
"James ! Tu es venu finalement !" déclara une collègue qui vint sur sa gauche. James ne décolla pas son regard d'Adrian lorsqu'il lui répondit. Traitre de corps. Il allait répondre mais la jeune femme fut plus rapide que lui.
"N'oublie pas ta participation !" dit elle joyeusement, prenant Adrian par le bras pour l'entrainant au milieu de la salle, le bousculant au passage. James soupira et ferma les yeux. Il n'avait pas craqué devant lui, il ne fallait surtout pas que ça arrive. Cependant une partie de James regrettait qu'Adrian s'en aille sans qu'ils aient le temps d'arranger les choses, de voir si ça pouvait marcher entre eux. En soi James connaissait la réponse mais il était trop douloureux d'y penser. Il devait cependant donner du crédit au détective qui était venu lui dire, juste avant sa garde qu'il repartait avec Summer pour l'aider à surmonter ce qu'il s'était passé. Le laborantin se souvenait encore de leur discussion, il se sentait exploser à l'intérieur mais il avait réussi à rester calme et composé bien que son ton sec ne fut pas passé inaperçu à Adrian. James avait cru que la situation, une fois l'adrénaline était retombée, pouvait être arrangée mais cette courte discussion lui avait prouvé le contraire. Et il se retrouvait coincé dans la seule pièce où il ne voulait pas être, sa collègue l'ayant rejoint et s'assurant qu'il ne s'échappe pas durant le discours d'Adrian. James ignorait pourquoi elle s'acharnait ainsi à ce qu'il reste mais finalement accepta de mauvaise grace de rester, juste pendant le discours lui répéta t'il à plusieurs reprises avant de reporter son attention sur le beau brun, enjoignant son coeur à arrêter ses conneries et à repartir en mode off...
Dieu qu'il était beau, ne put s'empécher de penser James alors qu'Adrian commençait son discours.
Adrian Sokoloff
Messages : 25 Date d'inscription : 27/09/2010
Feuille de personnage {Relation avec les personnages}: {Metier - Spécialités - Talents}: {Autres}:
Sujet: Re: And you break my heart over and over again (Adrian) Sam 18 Déc - 13:38
I guess it's gonna break me down, I guess I'm gonna have to cry, and let go of some things I've loved.
Sa décision avait été prise rapidement. Il n’avait pas eu besoin de réfléchir très longtemps en fin de compte. Summer avait toujours constitué l’ensemble de son univers et vivre loin d’elle, malgré les moyens de communication modernes, rendait les choses difficiles et finalement ingérables d’un point de vue financier. Il avait quitté New York pour se soustraire à sa famille, vivre loin d’eux. Aller à Los Angeles ne changerait pas grand-chose. Au moins, il y aurait quelque chose qui le retiendrait là-bas. Et il n’était pas ici depuis assez longtemps pour avoir créer des liens aussi importants qu’ils aient la faculté de le retenir dans la patrie des alligators et de la moiteur. Ce n’était pas comme s’il était tombé amoureux et avait trouvé un être à part qui pourrait bien se révéler son âme sœur. Pas comme s’il ne pensait pas chaque jour à James. Pas comme si son visage était la première chose qu’il voulait voir le matin au réveil et la dernière chose qu’il voulait voir le soir en s’endormant, pas comme s’il se sentait mourir à petit feux loin des caresses du jeune homme, pas comme si ses lèvres et ses doigts le brûlaient au simple souvenir de cette soirée là. Le jeune inspecteur se racla la gorge et se redonna une contenance avant de sortir de sa voiture et de fermer la portière derrière lui. Il devait se reprendre. Il ne pouvait pas se laisser emporter par des souvenirs douloureux. Doublement douloureux d’ailleurs. Il ne pourrait plus jamais le toucher, l’embrasser, respirer son odeur ; il allait partir loin de lui et ne plus jamais le revoir. Et penser à lui renvoyait au désastre de son anniversaire. Il aurait tant aimé que cela se termine autrement …
Il salua des policiers en uniforme alors qu’il pénétrait à l’intérieur du bâtiment. Ces derniers lui répondirent distraitement mais ne manquèrent pas de lui lancer un regard suspicieux. Finalement, il n’avait pas été poursuivi grâce au bloc de la corporation policière faite autour de lui. Le procureur avait pris le parti de la légitime défense et toutes les charges avaient été abandonnées à son égard. Summer avait sacrifié également pour lui éviter d’aller en prison. Plutôt que poursuivre son agresseur, elle avait accepté une composition pénale. Cela avait causé une dispute entre les deux meilleurs amis. La première depuis très longtemps et le silence avait été glacial entre eux pendant une journée complète. Mais ils ne pouvaient restés fâchés bien longtemps. Adrian avait donc pu donner sa démission tranquillement sans aucune crainte. Aujourd’hui était sa dernière journée. Il partait dès le lendemain pour Los Angeles avec voiture et camions de déménagements. Heureusement pour lui, il n’avait pas encore terminé de déballer ses cartons. Si son supérieur avait immédiatement compris son point de vue et avait réduit son préavis au minimum, cela avait été plus difficile à Adrian de l’avouer à James. Les deux hommes ne s’étaient pas parlé depuis cette soirée là. A peine croisés. Ils s’évitaient le plus possible, niant farouchement l’attraction et les sentiments diablement plus importants qu’ils éprouvaient réciproquement. Il voulait le lui dire lui-même et pas qu’il l’apprenne par des bruits de couloirs. Il voulait lui dire adieu. Il n’avait pas réussi. Et ils s’étaient quitté sur une entente cordiale des plus indifférentes aussi que douloureuses.
Il se dirigeait vers la cafétaria pour prendre son café habituel, appréciant le fait que ce serait la dernière fois, observant les lieux afin de les imprimer en lui et les conserver à jamais dans ses souvenirs. Il n’était pas resté longtemps mais cet endroit signifierait toujours quelque chose pour lui. Il ne l’oublierai pas. Evidemment, il se doutait de quelque chose. L’entente était passée avec ses collègues de travail et on lui avait laissé entendre qu’un pot de départ serait organisé. Il n’était pas né de la dernière pluie. Tout comme il n’était pas aveugle et sourd. Les couloirs étaient trop calmes pour qu’une surprise ne se prépare pas. Pourtant surprise il y eut lors qu’il ouvrit la porte du lieu qu’il devinait des festivités et se retrouva face à face avec James. Son cœur bondit dans sa poitrine alors qu’il sentait comme une main invisible le projeter dans ses bras et l’embrasser fougueusement. Il se rendit compte que personne ne le poussait dans cette direction, si ce n’était son propre désir. Il eut du mal à se détacher du regard azur du laborantin, alors même qu’on le tirait loin de lui et qu’on l’incitait à venir dans une direction différente. Il était venu. Il n’aurait jamais pensé vu la manière dont leur dernière discussion avait tourné. Mais le fait qu’il soit là pour lui faire ses adieux apaisaient quelque peu la douleur brûlante dans son cœur. Il était venu.
« Un discours ! »
Finalement, il reporta son attention sur la trentaine de personnes présentes. Ils avaient décoré les lieux à son honneur et un gigantesque gâteau à la crème trônait sur la table, attendant d’être dégusté. Il se composa un nouveau visage et entra dans le jeu du jeune homme surpris et ravi. Ce n’était pas bien difficile après tout. Un peu d’amour lui faisait un bien fou en comparaison de son départ de New York dans l’indifférence la plus totale.
« Whaou ! Merci. Je ne m’y attendais vraiment pas. »
Il se passa la main derrière sa tête grimaçant légèrement.
« Je ne suis pas très doué pour les adieux. Je suis resté très peu de temps ici mais ces moments resteront gravés. Je voulais vous remercier. Pour votre accueil. Et pour ça. Ca a été un réel plaisir de travailler avec vous. J’ai rencontré des personnes formidables qu’il me sera difficile d’oublier. J'aurai aimé vous connaître davantage. »
Sur cette phrase, inconsciemment, son regard vrilla celui de James qu’il ne lâcha pas par la suite.
« Alors j’espère vous revoir un jour. »
Les applaudissements et les adieux des uns et des autres le détournèrent finalement de James. Mais il l’observait toujours du coin de l’œil. Il avait peur de le rejoindre. Il avait peur de faire machine arrière. Il avait peur de lui dire adieu pour de bon. Rien que d’y penser le faisait trembler de manière insupportable. On ne se quittait pas quand on s’aimait. Mais parfois l’adieu était inévitable.
« Merci. » lui murmura-t-il, enfin débarrassé de ses autres collègues. « Je ne pensais pas que tu viendrais. »
James Hawkins
Messages : 32 Date d'inscription : 27/09/2010
Sujet: Re: And you break my heart over and over again (Adrian) Sam 18 Déc - 16:39
James ne put détacher son regard d'Adrian durant le discours de ce dernier, comme s'il cherchait à graver ce dernier instant dans son esprit. Le son de sa voix grave, la manière dont il bougeait, son regard noisette qui se fixa au sien dans les derniers phrases de son discours. Le laborantin déglutit, comme dans le bar une semaine auparavant il sentait cette même chaleur l'envahir, un désir de toucher Adrian plus fort que jamais parcourir son corps de haut en bas.
Il fallait qu'il sorte de là et vite avant de faire une erreur qu'il regretterait. Mais malheureusement sa "chère" collégue, Mindy, avait d'autres choses en tête et lui fit la conversation pendant de longues minutes, conversation à laquelle James ne fit pas vraiment attention, son regard cherchant Adrian dans la petite foule, prêt à partir si le jeune homme se rapprochait. Il n'en eu pas le temps dirait il plus tard mais à vrai dire il ne put pas sortir dans la pièce quand il repéra le brun se diriger vers lui. Mindy disparu inexplicablement laissant les deux hommes seuls.
"Je n'avais pas prévu de venir." lui répondit il avant même de réaliser ce qu'il disait. Il détourna son regard de celui d'Adrian quelques secondes avant de le regarder de nouveau, secouant légèrement la tête.
"Ce n'était pas..." reprit il, se mordant la lèvre. Comment lui dire qu'il ne voulait pas qu'il parte, qu'il pouvait l'aider, qu'il le désirait comme jamais il n'avait désiré quelqu'un auparavant. Comment lui dire tout ça dans une pièce remplie de collègues ? Il toussa un peu avant de reprendre d'une voix moins sèche mais qui cachait mal son état de pensées.
"Excuse moi....c'est juste que toute cette...mascarade...ça me sort par les yeux."
Hum, ça non plus ce n'était pas sortit comme il le voulait mais merde, il n'était pas Molière et tout ceci était nouveau pour lui et puis ce n'était pas comme si il allait revoir Adrian après la petite fête, alors autant y aller.
"Et ce n'était pas vraiment comme ça que je me voyais te dire..."
Les derniers mots moururent dans sa gorge. Il ne pouvait même pas terminer sa phrase, l'idée qu'Adrian s'en aille lui serrait le coeur à chaque fois que cette pensée traversait son esprit. La salle se vidait peu à peu, certes ils n'étaient pas seuls mais le gros du comité d'au revoir était repartit au boulot. D'ailleurs le page de James avait sonné à de multiples reprises mais ce dernier ne l'avait même pas entendu.
"Tu es quelqu'un d'exceptionnel Adrian...tu te dis probablement le contraire mais..."
Il prit une inspiration, Adrian devait savoir ce qu'il représentait pour lui, les sentiments qu faisaint battre son coeur à la chamade.
"Tu es différent de tous ceux que j'ai pu rencontré, le seul que j'ai...qui m'a montré que je pouvais ressentir...que j'étais humain."
Durant toutes ces années James ne s'était jamais vu comme quelqu'un de normal, ni extraordinaire. Juste quelqu'un qui vivait sa vie, ne la brulant plus par les deux bouts mais elle n'avait rien d'exaltant non plus : boulot, sortie, sexe et rebellote la semaine d'après, et aussi celle d'après mais depuis Adrian tout avait été chamboulé, son envie e vivre motivée par autre chose. Cette autre chose qui allait le quitter...A cet instant les mots de son ravisseurs revinrent dans son esprit, des mots qu'il avait enfoui au plus profond de lui même mais des mots qu'il n'avait jamais pu oublier : "Tu ne seras jamais heureux". C'était durant le procès, à l'époque James n'avait pas comprit et au fur et à mesure qu'il grandissait, il comprenait cette phrase qui semblait mener sa vie.
Lentement, James leva sa main vers Adrian, autour d'eux le bruit des conversations s'étaient diminués et on ne leur prêtait pas vraiment attention. Le laborantin posa sa main sur sa joue et la caressa, sachant qu'il le regretterait à un moment à un autr. Que ce feu qu'il sentait sous sa peau il ne le trouverait nulle part ailleurs qu'il était désormais condamné au froid.
"Tu diras à Summer...tu lui diras que je l'embrasse."
Il ne lui avait pas rendu visite après sa discution avec Adrian à l'hopital, grâce à l'infirmière il avait prit de ses nouvelles et savait qu'elle allait mieux. Tout comme il savait qu'Adrian ne serait pas inquiété en ce qui concernait l'agresseur de la jeune femme. James avait été soulagé par cette nouvelle, il ne pouvait imaginer le jeune homme en prison.
"Et je..."
James s'était inconsciemment rapproché d'Adrian, leur postion presque identique à celle qu'ils avaient dans le bar, juste avant de s'embrasser.
"Fais attention à toi...je ne veux pas lire de mauvaises nouvelles dans le journal." dit il dans un murmure, sa voix brisée. C'était leurs derniers instants ensemble, James peinait à respirer sous l'émotion, à l'idée de savoir qu'il ne le verrait plus jamais. Il fit alors quelque chose qu'on pourrait qualifier de stupide, ou bien de romantique mais à cet instant là, il n'en avait rien à faire.
Sa main, posée sur la joue d'Adrian glissa sur sa nuque, le caressant du bout des doigts et il attira son visage vers le sien, posant ses lèvres contre les siennes, gouttant une dernière fois à ce plaisir désormais interdit. Ce ne fut qu'une simple pression des lèvres qui dura quelques secondes mais son coeur explosa dans sa poitrine. En faisant de nouveau glisser sa main sur sa nuque il s'enivra une dernière fois de son odeur avant de reculer d'un pas, retrouvant une petite distance de sécurité même si son coeur et son corps lui criaient de se rapprocher de lui et de ne plus jamais le quitter.
"Au revoir Adrian."
Il frotta son oeil gauche, essuyant une larme qui n'eut pas le temps de couler et il se retourna pour sortir de la salle. Il ouvrit la porte, et alla dans le couloir mais avant e rejoidre son labo il se retourna vers Adrian, pour un dernier regard avant de s retourner et de partir, ne réalisant pas qu'il se dirigeait complêtement à l'opposé de là où il devait aller...
Adrian Sokoloff
Messages : 25 Date d'inscription : 27/09/2010
Feuille de personnage {Relation avec les personnages}: {Metier - Spécialités - Talents}: {Autres}:
Sujet: Re: And you break my heart over and over again (Adrian) Sam 18 Déc - 19:36
« Oh. »
Ces quelques mots lui brisèrent le cœur mais il ne pouvait valablement lui en vouloir. Il le comprenait et peut être que si les rôles avaient été inversés, il aurait réagi de la même manière. Non il aurait fait pire, comme il l’avait fait dans cette chambre d’hôpital. Néanmoins, il ne pouvait empêcher son cœur de tomber en petits morceaux. Il avait réussi. Il le détestait désormais et c’était mieux ainsi, même s’il devait en souffrir jusqu’à la fin de ses jours, regretter jusqu’à son dernier souffle de l’avoir rejeté et d’être passé à côté de son âme sœur. On ne la rencontre qu’une fois. Les paroles de Summer lui revenaient en mémoire lorsqu’il s’était accroché sur le sujet. C’est tellement rare de tomber sur la bonne personne que le destin ne nous pardonne pas de lui tourner le dos. Tu vas en souffrir toute ta vie et tu ne seras jamais heureux quelque que soit la personne que tu choisiras. C’est profondément égoïste. Tu te rends comptes du nombre de personne que tu vas faire souffrir ? Toi, lui, et cette personne. Elle ne le mérite pas. Il se força à chasser de son esprit ses hésitations. Il avait fait un choix et il s’y tenait fermement, même s’il se rendait compte en cours de route qu’il avait tort. Il souffla douloureusement avant de planter son regard dans celui de James. Il ne le fuirait plus. Il allait s’en abreuver afin de pouvoir l’emporter avec lui jusqu’à l’autre côté du pays. Ses souvenirs allaient être sa seule compagnie. La seule qui l’intéresse.
Son cœur battait la chamade alors que James s’embourbait toujours plus profondément dans ses propos, ne cessant de lui donner des coups de poignard en pleine poitrine, remuant le couteau dans la plaie déjà bien infectée. Il déglutit péniblement, hochant doucement la tête alors que chaque mot prononcé était un coup supplémentaire, attendant le prochain. Mais une fois de plus James le surprit. Il fronça légèrement les sourcils quand il commença à le complimenter et presque par automatisme, il nia de la tête. Non, la personne exceptionnelle, c’était James. Lui n’était qu’un petit con violent et égoïste. Il ouvrit légèrement la bouche pour protester mais aucun ne sortit de cette dernière alors qu’il avait du mal à respirer. Il réalisa soudain qu’il était trop proche de James. Qu’il suffirait d’un geste pour qu’il ne pose ses lèvres contre les siennes et ne se laisse porter à nouveau par les élans de son cœur. Ce dernier ne demandait que ça d’ailleurs. Il en rêvait. Et Adrian était sur le point de le lui accorder.
Il sursauta et frémit en même temps lorsqu’il sentit le contact brûlant et désiré des doigts de James sur sa peau et sa bouche s’assécha subitement, les battements de son cœur résonnèrent sourdement dans ses oreilles, et le sang lui monta tant au visage qu’il obscurcit son champs de vision. Il trouva le courage, il ne sait où, d’hocher lentement la tête, lui assurant transmettre le message à la délicieuse jeune femme mais pour dire la vérité, il n’enregistra pas réellement ce message. Il était trop préoccupé par la proximité troublante de James et des souvenirs et des désirs auxquels cette dernière le renvoyait directement. Il hocha une fois de plus de la tête, promettant de faire attention à lui. Il voulut lui dire de faire de même mais une fois encore son corps ne lui obéit pas. Il se mit à trembler alors que la main de James se déposait sur sa nuque et ses jambes manquèrent de céder alors que le visage du laborantin se rapprochait du sien. Il se fichait que ses anciens collègues de travail les voient. Il le voulait encore, toujours. Comment il parvint à rester debout, il l’ignorait. Comment il parvint à ne pas coller son corps contre celui de James et intensifier le furtif baiser accordé, il n’en avait aucune idée. Mais la douleur se faisait encore plus présente, enfermant son cœur et ses poumons dans un étau, brûlant sa gorge et ses yeux. Il poussa un profond souffle et baissa la tête lorsque James fut parti, fermant douloureusement les yeux.
Il mit de longues secondes avant de pouvoir prononcer un : « Adieu. » dans un souffle.
Le lendemain, il partait.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: And you break my heart over and over again (Adrian)
And you break my heart over and over again (Adrian)